UN ENGOUEMENT INCROYABLE

Nous connaissons tous de véritables fans du Canadien. Souvent des garçons, ces fidèles se donnent des rendez-vous sacrés qu’ils ne manqueraient pour rien au monde. Ils passent alors le match à contempler leurs idoles, tout en mangeant des chips et des boissons gazeuses, qui tentent de mettre le petit disque noir dans un but protégé par un gardien. Mais à Montréal, l’engouement pour la célèbre équipe de hockey a pris des proportions gigantesques. Nous en venons alors à nous demander qu’est-ce qui cause cette popularité parfois démesurée ?

Nous vivons en ce moment la fièvre des séries. Les gens commencent à identifier clairement leurs couleurs en portant leurs chandails identifiés au logo du Canadien ou alors des drapeaux accrochés aux vitres de leurs voitures. Les jeunes ont le goût de jouer au hockey dans les rues et  d’apprendre le nom de tous les joueurs par cœur. Dans toutes les villes de hockey de l’Amérique c’est le même manège, mais à Montréal, l’engouement est particulièrement fort. Comme tout, cette popularité a ses bons comme ses mauvais côtés. Tout d’abord, il est impossible de ne pas être sensible à l’ambiance partisane qui envahie la ville. Moi-même n’étant pas une fan de hockey, je ne peux m’empêcher de sourire et de ressentir un certain sentiment d’appartenance face à « notre »  fière équipe. Olivier Bauer a même soulevé la question de culte ou de la religion en publiant le livre «  La religion du Canadien de Montréal ». Nous nous devons de retourner aux sources. Cette année, c’est le centenaire de l’équipe et cela représente pour beaucoup un grand héritage culturel propre au Québec, celui-ci notamment associé au « Rocket », Maurice Richard. À l’époque comme aujourd’hui, le fait de se retrouver devant la télévision le samedi soir pour écouter le match représente un certain rite et une tradition pratiquement religieuse. Dans un autre ordre d’idées, la popularité du Canadien et en particulier celle de ses joueurs peut être associée au fait qu’au Québec nous ne possédons pas de grandes « stars ». Bien sûr, nous avons de très bons artistes reconnus et appréciés par le public, mais nous n’avons pas l’équivalent des Paris Hilton et Nicole Richie de Hollywood. Les joueurs vedettes deviennent alors nos idoles et ceux que les gens rêvent de rencontrer. Maintenant que nous savons tout cela, il ne reste plus qu’à souhaiter, cette année encore, que le Tricolore nous ramène la coupe Stanley à Montréal.